Au bal des absents de Catherine Dufour
Vu que Catherine Dufour est réputée (à tort ou à raison, nous le verrons) pour rimer avec humour, commençons par une blague (celle qui m'a permis de gagner l'exemplaire du livre gracieusement offert par le Chien critique).
Une rumeur prétend qu'au fond d'un musée abandonné, derrière une vitre qui abritait jadis la relique sacrée d'une peuplade primitive, on peut apercevoir le plus effrayant des fantômes.
Trois personnalités décident d'aller voir, pour des raisons différentes : Emmanuel Macron, Bernard Werber et Catherine Dufour.
Emmanuel Macron déclare qu'il n'a peur de rien, qu'il a maté les gilets jaunes, alors un fantôme, pensez... Il entre dans le musée hanté et ressort blanc de peur, en bafouillant : "c'est horrible, c'est horrible, il y avait un fantôme aux yeux glacials, qui me regardait d'un air méprisant !"
Bernard Werber, lui, prétend que nul sur Terre ne maîtrise l'occultisme mieux que lui, et qu'il saura sans nul doute établir une relation privilégiée avec cette âme en peine, alors il aligne ses chakras et se précipite dans le musée... Il en ressort aussitôt, les jambes tremblantes,en balbutiant : "quelle horreur, il y avait un fantôme chauve qui me regardait avec un rictus sardonique !"
Pendant qu'Emmanuel Macron et Bernard Werber se disputent sur l'apparence exacte du fantôme, Catherine Dufour pénètre à son tour dans le musée, gagne la fameuse vitrine, se penche, et dit :"'tain, faut vraiment que je refasse mon brushing, moi !"
Je ne le savais pas en la pondant, mais cette petite blague reprend certains thèmes importants dans le roman (je vous laisse deviner lesquels pour ne pas spoiler). Notez également que je ne suis pas le seul à être hanté par la coiffure à la Jean Seberg de Catherine Dufour (une coiffure également adoptée par Sarah Kane et Mélanie Fazi, deux de mes écrivaines préférées) : dans sa récente préface au dernier recueil de nouvelles de l'autrice, Alain Damasio développe une comparaison, sur laquelle je reviendrai plus loin, entre coiffure et style.
Le roman Au bal des absents s'inscrit justement dans le prolongement d'une nouvelle, "L'Immaculée conception", avec laquelle il présente, outre l'identité de l'héroïne, une parenté thématique : revisiter un des grands thèmes du fantastique, à savoir la maison hantée (après la grossesse diabolique à la Rosemary's Baby, qui rappelons-le est avant tout un roman d'Ira Levin, peut-être pas aussi corrosif que Les Femmes de Stepford). Comme le souligne Hugues de la librairie Charybde, l'objectif clairement affiché est bien de "s'emparer d'un genre littéraire et de ses codes établis pour y instiller une chanson sociale et politique qui oscille savamment dans les interstices laissés libres par la parodie et par la narration authentique".
S'attaquer au topos de la maison hantée, c'est se retrouver confronté à deux questions capitales : d'abord, quelle actualité peut bien revêtir ce thème éculé sous la plume d'une autrice qui se propose, avec ses acolytes du collectif Zanzibar, de "désincarcérer le futur savonneux et nauséabond et qu'on nous trame" (dixit Alain Damasio), un futur où l'on risque de trouver plus de buildings que de manoirs ? (Comme le fait remarquer l'héroïne, page 33, "étrange, quand même, que les hantises touchent des châteaux, jamais des HLM.") Ensuite, qu'est-ce qui pourrait bien pousser, en vérité, une héroïne sensée à entrer dans cette foutue maison hantée, plutôt que de s'enfuir en courant ?
Une rumeur prétend qu'au fond d'un musée abandonné, derrière une vitre qui abritait jadis la relique sacrée d'une peuplade primitive, on peut apercevoir le plus effrayant des fantômes.
Trois personnalités décident d'aller voir, pour des raisons différentes : Emmanuel Macron, Bernard Werber et Catherine Dufour.
Emmanuel Macron déclare qu'il n'a peur de rien, qu'il a maté les gilets jaunes, alors un fantôme, pensez... Il entre dans le musée hanté et ressort blanc de peur, en bafouillant : "c'est horrible, c'est horrible, il y avait un fantôme aux yeux glacials, qui me regardait d'un air méprisant !"
Bernard Werber, lui, prétend que nul sur Terre ne maîtrise l'occultisme mieux que lui, et qu'il saura sans nul doute établir une relation privilégiée avec cette âme en peine, alors il aligne ses chakras et se précipite dans le musée... Il en ressort aussitôt, les jambes tremblantes,en balbutiant : "quelle horreur, il y avait un fantôme chauve qui me regardait avec un rictus sardonique !"
Pendant qu'Emmanuel Macron et Bernard Werber se disputent sur l'apparence exacte du fantôme, Catherine Dufour pénètre à son tour dans le musée, gagne la fameuse vitrine, se penche, et dit :"'tain, faut vraiment que je refasse mon brushing, moi !"
Je ne le savais pas en la pondant, mais cette petite blague reprend certains thèmes importants dans le roman (je vous laisse deviner lesquels pour ne pas spoiler). Notez également que je ne suis pas le seul à être hanté par la coiffure à la Jean Seberg de Catherine Dufour (une coiffure également adoptée par Sarah Kane et Mélanie Fazi, deux de mes écrivaines préférées) : dans sa récente préface au dernier recueil de nouvelles de l'autrice, Alain Damasio développe une comparaison, sur laquelle je reviendrai plus loin, entre coiffure et style.
Le roman Au bal des absents s'inscrit justement dans le prolongement d'une nouvelle, "L'Immaculée conception", avec laquelle il présente, outre l'identité de l'héroïne, une parenté thématique : revisiter un des grands thèmes du fantastique, à savoir la maison hantée (après la grossesse diabolique à la Rosemary's Baby, qui rappelons-le est avant tout un roman d'Ira Levin, peut-être pas aussi corrosif que Les Femmes de Stepford). Comme le souligne Hugues de la librairie Charybde, l'objectif clairement affiché est bien de "s'emparer d'un genre littéraire et de ses codes établis pour y instiller une chanson sociale et politique qui oscille savamment dans les interstices laissés libres par la parodie et par la narration authentique".
S'attaquer au topos de la maison hantée, c'est se retrouver confronté à deux questions capitales : d'abord, quelle actualité peut bien revêtir ce thème éculé sous la plume d'une autrice qui se propose, avec ses acolytes du collectif Zanzibar, de "désincarcérer le futur savonneux et nauséabond et qu'on nous trame" (dixit Alain Damasio), un futur où l'on risque de trouver plus de buildings que de manoirs ? (Comme le fait remarquer l'héroïne, page 33, "étrange, quand même, que les hantises touchent des châteaux, jamais des HLM.") Ensuite, qu'est-ce qui pourrait bien pousser, en vérité, une héroïne sensée à entrer dans cette foutue maison hantée, plutôt que de s'enfuir en courant ?
Catherine Dufour va apporter une seule et même réponse à cette question, en injectant deux thématiques contemporaines dans le genre : l'anti-capitalisme et le féminisme (qui ne sont au fond que les deux faces d'une même médaille, on le verra). Contrairement à la J-Horror japonaise, qui avait transplanté la hantise dans des bâtiments modernes, en l'assortissant d'une réflexion sur l'incommunicabilité à l'ère des médias de masse (les films Ring de Hideo Nakata ou Kaïro de Kiyoshi Kurosawa), Catherine Dufour conserve le décor traditionnel, mais approfondit le travail sur la condition féminine amorcée par les cinéastes japonais (rappelons, par exemple, que le film Ring, contrairement au roman de Koji Suzuki, a choisi une femme comme protagoniste principal, et conseillons fortement le visionnage de Shokuzai, probablement le chef d'oeuvre de Kiyoshi Kurosawa).
Surtout, Catherine Dufour va donner à son héroïne une excellente raison de vouloir rester dans sa maison hantée : c'est ça, ou se retrouver à la rue, et rejoindre (page 26) "les fantômes de la grande ville", alias les SDF. Par ailleurs, le riche manoir hanté est également une réserve (presque) inépuisable d'objets à marchander sur eBay... L'idée est à peu près la même que dans un film qui est sans doute le meilleur de Wes Craven, The People Under the Stairs, aka Le Sous-sol de la peur : qui peut entrer dans une maison hantée, à part un cambrioleur à la recherche d'objets de valeur ?
Ces deux idées maîtresses du roman sont posées dès les premières lignes (page 9), où l'on apprend à la fois que Claude a suivi "un séminaire de quatre jours, animé par une certaine Colombe Flenche-Rian et intitulé 'Les principes du lobbying, du mentorat et de la cohérence cardiaque pour faire (re)décoller sa carrière'" et qu'elle s'est "fait ligaturer les trompes". Dit autrement, ça signifie que Claude n'est pas une hystérique (c'est-à-dire une femme avec des problèmes d'utérus, étymologiquement parlant), et que son ennemie principale sera aussi redoutable que l'assistance sociale de Moonrise Kingdom de Wes Craven (vers lequel Catherine Dufour louche certainement, pour sa narration enlevée comme pour son humour feutré).
Ce n'est évidemment pas un hasard si Claude va baptiser Colombe Flenche-Rian la créature qui hante le logement de tante Colline (en anglais, "the housing of aunt Hill", une subtile allusion à The Haunting of Hill House de Shirley Jackson, tout comme le nom des dernières victimes, Grue, évoque celui que porte Janet Leigh dans Psycho, Crane) ; ce n'est pas un hasard non plus si, pour la combattre, les conseils les plus efficaces viendront d'Anatole Le Braz, pour qui (page 64) "les compétences professionnelles établissaient un vrai barrage entre les vivants et les morts ; une sorte de barrière sacrée par la sainte sueur du labeur quotidien" (admirez, au passage, les allitérations en labiales, P, B, M, et en sifflantes, S, Z).
Avant d'abattre son Dracula, Claude va devoir s'en prendre à ses Renfield, autrement dit les serviteurs humains qui assistent le monstre pour les basses besognes, et c'est là que l'autre thème majeur du roman, à savoir le féminisme, va commencer à pointer son nez : tout naturellement, les mâles se mettent au service du mal, et marchent main dans la main avec le capital... Dit comme ça, ça semble caricatural, mais le talent de Catherine Dufour est justement d'articuler de façon cohérente cette relation (de façon en apparence moins véhémente que Virginie Despentes).
Surtout, Catherine Dufour va donner à son héroïne une excellente raison de vouloir rester dans sa maison hantée : c'est ça, ou se retrouver à la rue, et rejoindre (page 26) "les fantômes de la grande ville", alias les SDF. Par ailleurs, le riche manoir hanté est également une réserve (presque) inépuisable d'objets à marchander sur eBay... L'idée est à peu près la même que dans un film qui est sans doute le meilleur de Wes Craven, The People Under the Stairs, aka Le Sous-sol de la peur : qui peut entrer dans une maison hantée, à part un cambrioleur à la recherche d'objets de valeur ?
Ces deux idées maîtresses du roman sont posées dès les premières lignes (page 9), où l'on apprend à la fois que Claude a suivi "un séminaire de quatre jours, animé par une certaine Colombe Flenche-Rian et intitulé 'Les principes du lobbying, du mentorat et de la cohérence cardiaque pour faire (re)décoller sa carrière'" et qu'elle s'est "fait ligaturer les trompes". Dit autrement, ça signifie que Claude n'est pas une hystérique (c'est-à-dire une femme avec des problèmes d'utérus, étymologiquement parlant), et que son ennemie principale sera aussi redoutable que l'assistance sociale de Moonrise Kingdom de Wes Craven (vers lequel Catherine Dufour louche certainement, pour sa narration enlevée comme pour son humour feutré).
Ce n'est évidemment pas un hasard si Claude va baptiser Colombe Flenche-Rian la créature qui hante le logement de tante Colline (en anglais, "the housing of aunt Hill", une subtile allusion à The Haunting of Hill House de Shirley Jackson, tout comme le nom des dernières victimes, Grue, évoque celui que porte Janet Leigh dans Psycho, Crane) ; ce n'est pas un hasard non plus si, pour la combattre, les conseils les plus efficaces viendront d'Anatole Le Braz, pour qui (page 64) "les compétences professionnelles établissaient un vrai barrage entre les vivants et les morts ; une sorte de barrière sacrée par la sainte sueur du labeur quotidien" (admirez, au passage, les allitérations en labiales, P, B, M, et en sifflantes, S, Z).
Avant d'abattre son Dracula, Claude va devoir s'en prendre à ses Renfield, autrement dit les serviteurs humains qui assistent le monstre pour les basses besognes, et c'est là que l'autre thème majeur du roman, à savoir le féminisme, va commencer à pointer son nez : tout naturellement, les mâles se mettent au service du mal, et marchent main dans la main avec le capital... Dit comme ça, ça semble caricatural, mais le talent de Catherine Dufour est justement d'articuler de façon cohérente cette relation (de façon en apparence moins véhémente que Virginie Despentes).
Tout est, bien sûr, affaire de style. Comme dans la nouvelle qui l'annonçait, Au bal des absents est raconté à la troisième personne, mais cette distance avec le personnage est réduite par l'insertion de pensées en italique dans le texte (un procédé symétrique du discours direct, qui pousse insidieusement le texte vers la narration à la première personne). Par ailleurs, plutôt que de sacrifier à "son goût premier pour le cinglant et l'art du bref", qui s'accorde si bien avec sa coupe de cheveux (d'après Alain Damasio), Catherine Dufour adopte plutôt dans ce roman "une prose plus ample, jamais flasque, plutôt scandée et torrentielle", sans jamais renoncer ni à "ses courts-circuits métaphoriques tellement vifs qu'ils empêchent l'esprit de les anticiper" ni à son travail, discret mais bien réel, sur les sonorités.
Dit autrement, Catherine Dufour affectionne "la phrase nerveuse, substantielle, claire, au muscle saillant, à la peau bistrée", suivant la célèbre formule de Flaubert (1844) : le père du roman moderne est d'ailleurs explicitement mentionné dans l'histoire, qui pourrait parfaitement se situer en Normandie... même si l'un des noms (fictifs) de communes utilisés fait plutôt référence à la Bourgogne imaginaire d'une autre grande romancière (comme le fait remarquer avec justesse Lhisbei, "Montigny-en-Fresnois est une commune fictive du roman de Colette, Claudine à l'école"). La seule différence d'avec le projet flaubertien est que Catherine Dufour s'en prend non pas à la bêtise, mais à "la houle incessante, insondable de la cruauté humaine" (page 131).
La prose de Catherine Dufour, comme son histoire, taquine ainsi le classicisme, sans pour autant succomber à l'académisme (autrement dit, sans enquiller les clichés, donc sans promener son héroïne dans des escaliers sentant bon l'encaustique). Quelques exemples : "de la buée s'élevait pour aller bluter le pare-brise arrière, filtrant la lumière crue d'un réverbère" (page 92), avec une allitération en labiales (P, B, M) et une rime en "ère" ; "un mouvement preste, au sol, lui fit rentrer les pieds sous son tabouret" (page 77), avec la même allitération mais une rime en "é" ; "la binette sonna sur le bitume" (page 105), avec ce coup-ci un "i" pour renforcer l'allitération.
Comme on peut le voir, ce travail sur les sonorités sert à mettre en lumière des micro-événements narratifs, à première vue anodins, mais qui contribuent d'autant à ancrer le texte dans le réel. Si le capitalisme et le sexisme sont si bien stigmatisés dans ce roman, c'est parce que Catherine Dufour nous montre à quel point ces pouvoirs s'exercent au niveau le plus matériel qui soit, qu'ils touchent au corps même de ceux qui en sont victimes : comme Colombe Flenche-Rian, leur attribut premier est le froid, et pas que dans un sens métaphorique...
C'est sans doute ce qui fait la force de ce petit roman : cette façon de nous rappeler, jusque dans les plus microscopiques inflexions du texte, que nous sommes avant tout des corps, pas des purs esprits. Si ce rappel peut comporter une bonne part d'humour (cet humour rabelaisien lié aux menus dysfonctionnements du corps, que les mauvais esprits ne peuvent par conséquent éprouver), il est aussi, souvent, effroyablement glaçant, presque autant, sinon plus, que les fantômes.
Plus qu'un hommage ou une parodie, Au bal des absents est donc, authentiquement, "un conte social et féministe du XXIe siècle", pour reprendre les mots de Feyd Rautha.
Dit autrement, Catherine Dufour affectionne "la phrase nerveuse, substantielle, claire, au muscle saillant, à la peau bistrée", suivant la célèbre formule de Flaubert (1844) : le père du roman moderne est d'ailleurs explicitement mentionné dans l'histoire, qui pourrait parfaitement se situer en Normandie... même si l'un des noms (fictifs) de communes utilisés fait plutôt référence à la Bourgogne imaginaire d'une autre grande romancière (comme le fait remarquer avec justesse Lhisbei, "Montigny-en-Fresnois est une commune fictive du roman de Colette, Claudine à l'école"). La seule différence d'avec le projet flaubertien est que Catherine Dufour s'en prend non pas à la bêtise, mais à "la houle incessante, insondable de la cruauté humaine" (page 131).
La prose de Catherine Dufour, comme son histoire, taquine ainsi le classicisme, sans pour autant succomber à l'académisme (autrement dit, sans enquiller les clichés, donc sans promener son héroïne dans des escaliers sentant bon l'encaustique). Quelques exemples : "de la buée s'élevait pour aller bluter le pare-brise arrière, filtrant la lumière crue d'un réverbère" (page 92), avec une allitération en labiales (P, B, M) et une rime en "ère" ; "un mouvement preste, au sol, lui fit rentrer les pieds sous son tabouret" (page 77), avec la même allitération mais une rime en "é" ; "la binette sonna sur le bitume" (page 105), avec ce coup-ci un "i" pour renforcer l'allitération.
Comme on peut le voir, ce travail sur les sonorités sert à mettre en lumière des micro-événements narratifs, à première vue anodins, mais qui contribuent d'autant à ancrer le texte dans le réel. Si le capitalisme et le sexisme sont si bien stigmatisés dans ce roman, c'est parce que Catherine Dufour nous montre à quel point ces pouvoirs s'exercent au niveau le plus matériel qui soit, qu'ils touchent au corps même de ceux qui en sont victimes : comme Colombe Flenche-Rian, leur attribut premier est le froid, et pas que dans un sens métaphorique...
C'est sans doute ce qui fait la force de ce petit roman : cette façon de nous rappeler, jusque dans les plus microscopiques inflexions du texte, que nous sommes avant tout des corps, pas des purs esprits. Si ce rappel peut comporter une bonne part d'humour (cet humour rabelaisien lié aux menus dysfonctionnements du corps, que les mauvais esprits ne peuvent par conséquent éprouver), il est aussi, souvent, effroyablement glaçant, presque autant, sinon plus, que les fantômes.
Plus qu'un hommage ou une parodie, Au bal des absents est donc, authentiquement, "un conte social et féministe du XXIe siècle", pour reprendre les mots de Feyd Rautha.
Et bien, quel avis et quel culture !
RépondreSupprimerJ'adore comment tu replaces ce roman dans le contexte général.
Et aussi comment tu places les avis des uns et des autres, cela donne envie de cliquer.
C'est gentil de souligner uniquement mes points forts... (Sans culture, j'aurais l'impression que mon avis n'a aucun intérêt, je crois.)
SupprimerFirst à remarquer qu'Illionville, c'est Yonville. Yay ! ET quelle belle chronique... Merci.
RépondreSupprimerCarrément ! Je ne l'avais même pas remarqué, je cherchais bêtement une équivalence avec l'anglais... Ca confirme ce que je disais sur l'influence flaubertienne, merci !
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