Nouvelles d'antan, 1948-1965 de Jack Finney
Modernité
"Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?"
Si vous vous êtes déjà posé, avec Lamartine, cette question mélancolique, alors ce recueil (lu en service de presse) est fait pour vous ; il est également fait pour vous si vous désirez découvrir un nouvelliste (et romancier) primordial des années 1950, tout à la fois continuateur du Ray Bradbury des années 1940 (celui qui aimait "juxtaposer l'horrible et le quotidien", dixit Stephen King dans Anatomie de l'horreur) et concurrent du Richard Matheson des mêmes années 1950.
Comme l'explique Stephen King (que je citerai encore une ou deux fois ici, en raison de la pertinence de ses propos), Jack Finney est de ceux qui ont fait entrer le fantastique dans une certaine modernité, plus proche du réalisme magique que de l'horreur pure et dure (comme King, je considère que dans ses nouvelles Finney travaille avant tout le genre fantastique, même s'il y a de nombreux motifs science-fictifs, j'y reviendrai, et au moins une nouvelle de suspense, "Contenu des poches du mort").
Très éclairante selon moi est la comparaison que King établit entre le recueil The Third Level (dont 10 des 11 nouvelles sont reprises ici, avec en prime 12 autres textes, antérieurs ou ultérieurs, tout aussi importants) et les peintures de Magritte (La Durée poignardée, que j'ai choisi comme titre de cette chronique) ou de Dali (La Persistance de la mémoire, titre qui aurait tout aussi bien convenu à l'oeuvre de Finney).
Sans aller jusqu'à faire de Jack Finney le cousin américain de Jacques Sternberg (qu'il n'est sans doute pas, malgré une ironie mordante, sur laquelle je reviendrai), force est de constater qu'en effet Finney maîtrise l'art de "faire passer le lecteur dans un autre monde de façon subtile et presque naturelle" (dixit Stephen King) – un autre monde, ou plutôt un autre temps (la grande obsession de Finney, sur laquelle je reviendrai là aussi).
Avant d'examiner en détail cet art du glissement, cette esthétique du pas de côté, en passant en revue les protagonistes canoniques du fantastique d'après Joël Malrieu (le personnage et le phénomène, mais aussi l'objet, qui fait souvent, chez Finney, le lien entre les deux) pour voir ce qu'en fait Finney, je dirai juste un petit mot du style, et de sa nécessaire clarté, afin précisément de rendre imperceptible ce passage d'un temps à un autre.
Finney fait partie de ces auteurs américains (influencés par le journalisme et/ou par Hemingway, d'ailleurs mentionné pages 147 ou 234 du recueil) qui ont voulu se débarrasser d'une certaine pesanteur littéraire, autrement dit d'un usage trop prononcé des "adjectifs et adverbes" (page 16), afin d'atteindre un style "concis et brillant" (page 16, dans la première nouvelle du recueil, "La Boîte à mots du cousin Len", qui parle précisément de style).
A l'exception peut-être de "Dans un nuage" (la deuxième nouvelle du recueil, datée de 1949), qui est parfois trop appuyée me semble-t-il (mais c'est sans doute voulu), et de "Hé! Regardez-moi !" (la vingtième nouvelle, datant elle de 1962), qui utilise sans doute un peu trop de subordonnées relatives, les nouvelles de Finney remplissent à merveille ce programme de concision et de brillance – en fait, le style de Finney en remontrerait encore à beaucoup de nos contemporains...
Puisque un bon exemple vaut mieux qu'un long discours, voici un petit extrait d'une des meilleurs nouvelles du recueil, "Un printemps à Galesburg" (pages 241-242, traduction de Jérôme Verain révisée par Pierre-Paul Durastanti) :
"Cet amour s'est déclaré au premier coup d'oeil, au nord de Main, quand j'ai découvert les vieux arbres massifs bordant les rues ; leurs branches courbées se rejoignaient au-dessus de nos têtes en une arche sans fin. On roulait sous le feuillage à peine éclos, les premiers insectes de l'été stridulaient, et sur le sol diapré d'ombre et de soleil un dessin changeant suivait l'ondulation des frondaisons, dans la douceur du printemps tardif."
Au passage, cet extrait est également révélateur de la relation entre personnage et phénomène qui, selon le brillant essai de Joël Malrieu (maintes fois cité ici), est au coeur de tout récit fantastique – et elle l'est certainement dans les nouvelles de Finney, même s'il lui imprime des inflexions intéressantes, comme on va le voir.
Personnage
17 des 22 nouvelles du recueil sont contées à la première personne, ce qui suffit à montrer l'importance du ressenti du personnage dans une nouvelle de Finney (et à faire de lui un cousin de Mélanie Fazi ou de Jean-Pierre Andrevon, qui sont souvent à leur meilleur dans les narrations à la première personne).
Sur les 5 nouvelles contées à la troisième personne, 3 adoptent le point de vue d'un seul personnage ("Contenu des poches du mort", "Sept jours à vivre", "Une vieille chanson"), donc il n'y a vraiment que 2 nouvelles polyphoniques dans le recueil ("Dans un nuage", "Les Dessous de l'information"), et ce sont, très symptomatiquement, des nouvelles humoristiques (et mineures, quoi qu'elles en disent long sur cet humour propre à Finney, qui n'est que la politesse de son désespoir, suivant la formule consacrée – j'en reparlerai).
Comme dans un récit fantastique classique, ce personnage central (toujours masculin) va se trouver isolé du reste du monde (y compris sa femme s'il est marié, ce qui est souvent le cas ; s'il est célibataire, le narrateur est le plus souvent candidat au mariage, l'amour étant aussi un thème important chez Finney, j'y reviendrai) par le phénomène fantastique (qui n'est guère partagé que dans la première nouvelle, "La Boîte à mots du cousin Len", ou la vingtième, "Hé ! Regardez-moi !").
La spécificité de Finney (et sa modernité d'après Stephen King), c'est que (sauf dans la nouvelle "J'ai peur", à comparer avec "Un printemps à Galesburg" ; dans la nouvelle tardive "Hé ! Regardez-moi !", variation sur le classique motif du spectre à apaiser ; et dans la nouvelle à suspense "Contenu des poches du mort") le personnage ne va pas percevoir l'altérité consubstantielle au phénomène comme une menace, ou alors passagèrement ("Il est une marée", avec un fantôme certes d'inspiration dickensienne, mais beaucoup plus typique de la manière de Finney, car issu d'une autre ligne temporelle).
De fait, exactement comme Simon Morley dans un des romans les plus fameux de Finney, le personnage va plutôt considérer le phénomène comme allant de soi, voire en tirer profit avec une roublardise de trickster (voir "Le Numismate" ; je reviendrai sur l'importance de cette figure mythique chez Finney) ; dans tous les cas, le phénomène sera vécu, au bout du compte, comme positif (car correspondant aux aspirations profondes du personnage, comme dans tout récit fantastique classique).
Evidemment, ce point de vue n'est pas forcément partagé par ses proches, d'où le classique isolement que je mentionnais plus tôt, dont bon nombre d'incipits des meilleurs nouvelles de Finney se font l'écho (de façon toute classique là encore) :
– "Les présidents des chemins de fer de New York Central, New York, New Haven et Hartford jureront sur une pile d'indicateurs qu'il n'y a que deux sous-sols. Mais, moi, je dis qu'il y en a trois, parce que j'ai vu le troisième à Grand Central Station. Oui, j'ai fait la démarche évidente : j'en ai parlé à un psychiatre de mes amis." (page 35, "Le Troisième sous-sol") ;
– "Je tiens à déclarer ceci au préalable : si j'avais n'importe quelle autre histoire à raconter – si je disais que j'ai vu dans mon appartement un cheval bleu, une antilope sauvage ou un paresseux à trois orteils –, je serais enfin cru par mes connaissances qui se rendraient compte que je ne plaisante pas, car je n'ai rien du type qui se plaît à mystifier son prochain. Ni d'un menteur pathologique." (page 105, "Il est une marée") ;
– "Je le sais : je ne peux pas vous expliquer comment je me suis retrouvé en un lieu et en un temps que personne au monde, sinon moi, ne se rappelle. Mais je dois pouvoir vous dire ce que j'ai ressenti le matin où, debout dans une vieille grange sur un chemin vicinal, j'ai contemplé ce qui allait m'amener là-bas." ("Seconde chance", page 155).
Cette dernière citation permet également de comprendre pourquoi le narrateur, seul contre tous ou presque, ne va pas douter de ce qu'il a vécu : le phénomène auquel il a été confronté a laissé une trace objective, sous forme d'un artefact quelconque, ou il a été déclenché par un tel artefact – quelque chose de tangible, dont on ne peut douter.
De façon là encore classique (mais avec un sens particulier, sur lequel je reviendrai), le fantastique de Finney est un fantastique d'objets (anodins, du moins en apparence), qui sont autant de preuves ou de déclencheurs du glissement (et dont l'aspect banal contribue précisément, selon Stephen King, à dissimuler ce glissement) :
– la boîte à mots de la nouvelle éponyme ("La Boîte à mots du cousin Len"), qui ressemble à "une simple salière" (page 15) ;
– les journaux dans "Le Troisième sous-sol", "Des voisins originaux" ou "Le Numismate" ;
– les lettres dans "Le Troisième sous-sol" et bien sûr "La Lettre d'amour" (autre texte-phare de Finney, inspirateur autant du Jeune homme, la mort et le temps de Richard Matheson que du 22/11/63 de Stephen King) ;
– "le trombone à tissu" (page 45) dans "Des voisins originaux" (où le glissement s'effectue, pour une fois, du futur dans le présent, plutôt que du présent dans le passé) ;
– la "boîte noire" (pages 58, 330-331, 334) permettant de remonter le temps dans "Arrête de faire l'avion avec tes mains !" et "La Photo" (non sans humour dans les deux cas, preuve s'il en fallait que chez Finney le motif science-fictif de la machine à remonter le temps n'est pas traité comme un novum) ;
– la radio dans "J'ai peur" ou le phonographe dans "Seconde chance" et "Un printemps à Galesburg" ;
– les photos (voire les films) dans "J'ai peur", "La Lettre d'amour" et bien sûr "La Photo" ;
– les pièces de monnaie dans "J'ai peur" ou "Le Numismate" ;
– les annuaires dans "J'ai peur" ou "Il est une marée" ;
– le manuel d'hypnotisme dans "Le Dompteur du tigre" (nouvelle stricto sensu réaliste, mais où un avatar de trickster fait advenir une merveille dans la réalité) ;
– "le bloc de caractères usé" (page 125), qui contient en fait "un métal extraterrestre" (page 132), dans "Les Dessous de l'information" ;
– le dépliant publicitaire et le ticket dans "Les Disparus" ;
– la voiture dans "Seconde chance", le car dans "Les Disparus" le tramway et la voiture de pompiers dans "Un printemps à Galesburg" ou le bus dans "Temps d'arrêt" ;
– le feuillet jaune dans "Contenus des poches du mort" (nouvelle dans laquelle l'ailleurs, pour une fois menaçant, où glisse le personnage est des plus prosaïques) ;
– la fresque dans "Sept jours à vivre" ;
– le ballon fait de bric et de broc dans "Une vieille chanson" ;
– les plans d'architecte dans "Où sont les Cluett" ;
– les lunettes et le bracelet de pacotille dans "La Magie au déjeuner" (nouvelle humoristique qui a probablement inspiré le Bazaar beaucoup plus sombre de Stephen King) ;
– la "casquette de base-ball en paille" (page 312) et "la veste aux couleurs agressives" (page 317) portées par le fantôme dans "Hé ! Regardez-moi !".
Notez au passage que le fait de faire jouer un rôle majeur à des objets (mineurs) du monde moderne (exactement comme l'a fait Apollinaire en poésie d'après Aragon) participe évidemment de la modernité de Finney ; vous chercheriez en vain dans ce recueil amulettes, talismans ou baguettes magiques.
Phénomène
En revanche, vous y trouverez mentionné Einstein (pages 49, 120, 162, 229 ou 330), qui sert de caution scientifique à tous les voyages dans le temps dont le recueil abonde, sans que Finney ne s'attarde sur le pourquoi du comment :
"Bon, si vous aviez lu de la science-fiction, vous sauriez que l'explication, c'est toujours l'aspect le plus barbant, qui endort les lecteurs et alourdit le récit. Surtout quand l'auteur n'a rien écouté en cours de physique" ("Les Dessous de l'information", page 132).
Rien de très original : contrairement à ce qu'on croit trop souvent, s'inspirer (de fort loin parfois) des théories scientifiques en vogue a toujours été une particularité du fantastique, comme le remarque Joël Malrieu (le fantastique découle même des progrès de la psychiatrie et de la biologie, qui établissent un continuum déstabilisant entre le normal et l'anormal).
Pour justifier ces décalages entre plusieurs lignes temporelles qui sont le fondement même de son oeuvre fantastique, c'est donc tout naturellement que Jack Finney, bien avant Rod Serling (comme le remarque Stephen King), invoque, entre les lignes, le concept de quatrième dimension (celle du temps, par rapport aux trois de l'espace).
Je l'ai déjà dit ici (par exemple en rendant compte de La Fille qui se noie), le hors-temps, éventuellement incarné dans un espace ("Le Troisième sous-sol" dans la nouvelle éponyme, ou la demeure dans "Où sont les Cluett", sans parler de tous les habitacles des véhicules utilisés pour voyager dans le temps, voir mon énumération précédente), c'est un motif typique du fantastique – et Finney en joue à fond.
Notez au passage que même quand l'ailleurs fantastique de Finney n'est pas ouvertement un autre temps (passé), il en possède toutes les caractéristiques :
– la vie sur l'autre monde où finissent "Les Disparus" "ressemble à celle que les pionniers menaient autrefois" (page 145) ;
– dans le monde parallèle où pénètre "Le Numismate", la femme à laquelle il est mariée chante "Just a Japanese Sandman", une vieille chanson également prisée par le protagoniste de "Seconde chance", et les voitures de cet autre monde sont en partie les mêmes que celles de la 1926 de "Seconde chance" (Hupmobile, Kissel, Moon) ;
– quand Charley et sa voisine s'envolent, c'est dans un ersatz des ballons du siècle dernier, et en fredonnant "Une vieille chanson" (stricto sensu, il n'y a aucun surnaturel dans cette nouvelle, mais elle est néanmoins caractéristique de la manière fantastique de Finney, j'en reparlerai donc un peu).
S'il est évident que ce "bon vieux temps" porte avec lui une part de nostalgie, celle attachée à ce "pays de l'enfance" qu'on ne reverra plus (l'expression est d'Hermann Hesse), autrement dit Galesburg (ville présente dans "Le Troisième sous-sol", "Le Dompteur du tigre" ou "Un printemps à Galesburg"), le fantastique de Finney n'est pas pour autant régressif me semble-t-il.
Comme l'affirme d'ailleurs le narrateur du "Troisième sous-sol" (page 35), le hors-temps de Finney n'est pas un "refuge temporaire contre la réalité" (ou pas seulement) ; il n'a rien à voir avec "l'utopie archaïque" pointée par Mario Vargas Llosa (ou avec le mode de vie amish tel que se l'imagine un président confondant à dessein décroissance et luddisme pour discréditer l'écologie).
Ce qui importe en effet à Finney n'est pas tant le passé en soi que ses caractéristiques, hélas perdues dans le monde dit "moderne" :
– dans le hors-temps de Finney, "les distances sont réduites. On vit en petites communautés : on produit et on fabrique presque tout ce dont on a besoin" ("Les Disparus", page 145), une exaltation tout à la fois du bon voisinage et de l'économie en circuit court qui est d'une actualité politique troublante ;
– dans le hors-temps de Finney, on n'est pas encore arrivé, comme dans le monde moderne, au point où "nos objets usuels ont échappé à notre compréhension" ("Une vieille chanson", page 259), une réflexion sur les vertus de la low-tech qui rejoint entre autres celle d'Alain Damasio dans Scarlett & Novak ;
– dans le hors-temps de Finney, on se fie plus aux affinités électives qu'à la position sociale (ou aux rêves induits par les films, voir "Dans un nuage", cousin du Mon oncle d'Amérique d'Alain Resnais) pour choisir son conjoint (d'où aussi bien les personnages d'Helen, la femme donnée, et parfois reprise, par le temps, dans "Seconde chance" ou "La Lettre d'amour", que ces personnages de pimbêches, voire de snobs, que seule la magie peut faire changer d'avis, dans "Les Dessous de l'information", "La Magie au déjeuner" ou, de façon beaucoup plus subtile, "Temps d'arrêt ; voir également les deux femmes du "Numismate") ;
– dans le hors-temps de Finney, prime est donnée à l'imagination, d'où le rôle majeur accordé selon moi dans ses nouvelles humoristiques aux tricksters, ces personnages mythiques de fripons qui arrivent à leurs fins par la ruse, souvent fantastique ("Le Dompteur du tigre", "Les Dessous de l'information", "Le Numismate", "La Magie au déjeuner", voire "Sept jours à vivre").
Même si dans "J'ai peur" Finney interprète (exceptionnellement) les glissements temporels comme le fruit de l'insatisfaction humaine ("quel gâchis, ce désir universel d'échapper à ce qui pourrait être un monde de richesse, d'abondance, de bonheur !" page 88), les autres nouvelles semblent plutôt signifier que le présent a tort d'oublier les leçons du passé, que ce soit sur le plan esthétique (l'urbanisation sauvage, critiquée par exemple dans "Un printemps à Galesburg"), politique (le thème de la guerre, présent en filigrane ou directement dans "Le Troisième sous-sol", "Des voisins originaux", "Arrête de faire l'avion avec les mains !", "Les Dessous de l'information", voire "Les Disparus") ou moral ("Il est une marée").
Dit autrement, Finney annonce clairement le Ray Nayler de "La Mort de la Caserne de pompiers n°10" ; mais il entérine également la mort du rêve américain (et sa vision optimiste de la libre entreprise), en ce sens que dans le présent qu'il décrit (un présent qui est aussi le nôtre) les différences sociales sont gravées dans le marbre, et qu'aucun trickster au monde n'y peut rien.
L'ironie à la Dino Buzzati que manifeste souvent Finney dans ses nouvelles cache donc une profonde mélancolie, pour ne pas dire une terrible amertume, que son fantastique viserait précisément à conjurer, en permettant au passé de prendre, même momentanément, sa revanche sur l'oublieux présent ; une des ses meilleures nouvelles, "Un printemps à Galesburg", le dit d'ailleurs ouvertement (pages 253-254) :
"Nous nous maltraitons nous-mêmes comme si on n'avait plus le pouvoir d'arrêter le processus. Comme si se préoccuper de la beauté des choses ou se soucier du passé était une faiblesse affective, dont on doit se moquer."
Lire Finney, plus de cinquante ans après (et constater que son oeuvre humaniste est plus que jamais d'actualité), c'est sans doute aussi commencer, un petit peu, à ne plus se maltraiter – et pas seulement parce que ses nouvelles sont de purs plaisirs de lecture...
Wouah !
RépondreSupprimer(That's it. That's the comment.)